Enfant, ado, puis adulte, j’ai aimé des Bruno et des Philippe. Ces prénoms disent mon âge, et qu’aucun amour ne capitule à la mort. Qu’il s’agit d’un instinct premier. Primaire. Notre seule victoire sur la Camarde et le temps. Et qui fait de nous un temple de chair.Plus
Archives de la catégorie : Sentiers d’écriture
ECRIRE EROS (il dit tant de nous)
En préparant la sortie de mon prochain ouvrage à La Musardine, j’ai retrouvé la présentation* que mon éditrice avait faite de mon roman Parties Communes, et je me suis demandé pourquoi j’aimais tant écrire le corps amoureux.Plus
Brigitte Fontaine ? Mon coeur balance
C’est en sortant d’un concert de Brigitte Fontaine au Trianon en 2012 que j’ai pris conscience de l’ambivalence qui marque ma relation à cette artiste. Un évènement m’avait en effet tellement choquée pendant le spectacle, que j’avais quitté les lieux avant la fin. Je rentrais ensuite à pied à la maison pour me calmer et,…Plus
R16 et descendance
C’est en écoutant l’ami Eric Poindron lire un de ses textes aux Lundis du Livre qu’il coanime avec Matthias Vincenot à la mairie du 5ème, que la porte s’est ouverte. La clef en fût brève et efficace, trois syllabes et le tour était joué : la R16.Plus
Le temps croit en moi
Cela fait longtemps que je sens une nouvelle saison travailler en moi en profondeur. Jusqu’à peu elle ne se dévoilait qu’aux plus attentifs, mais la surface se met maintenant définitivement au diapason de l’abîme intérieur.Plus
La lumière des vertus
L’école des vertus ? Monsieur le Directeur ? Établissement catholique sous contrat ? Point du tout. Petite école de la république, huit classes avec primo-arrivants et double niveaux, une population bigarrée et un état d’esprit qui fait que directeur et équipe enseignante ne partent que pour la retraite.Plus
La campagne me rend mon corps
Après des mois sans personne pour venir la contrarier, l’herbe a poussé haut et libre tout autour de la petite maison des vacances et il faut se frayer un chemin avec sacs et valises de l’été. Ça pique, ça empêche, ça réveille le corps, ça lui confirme qu’il est arrivé là où il existe pour lui-même et pas pour être regardé.Plus
La terre natale ne cesse de m’enfanter
Au sein du pays qui nous a vu naître, on se sent souvent à l’étroit. L’adolescent étouffe partout et presque tout le temps ; le corps a poussé trop vite ou pas assez, l’esprit suffoque où qu’il regarde hormis ailleurs, le grand le beau le définitif ailleurs. Plus
Tours et Détours, Écrire c’est Traduire
She measured me with snow a-melting
Left me to my own bones’company
Whining and burning emptiness
Shining of tears dried on my cheeks
Une vie cadencée à l’élan des nôtres
Trois filles, sabliers de neige aujourd’hui laissés à la compagnie de leurs seuls os
La chambre n’est que vide et il geint, renifle et bombe le torse, le sale bougre
Sur nos joues de sœurs, des traces de vif argent refusent de sécherPlus
Mon royaume pour des ailes !
J’ai toujours eu le plus grand respect pour ce qui porte ailes : aviatrices, insectes, oiseaux, enfants et poètes.
Les enfants aux cris aigus d’hirondelles sautillent longtemps après qu’on leur a rogné les ailes. Ils courent et gambadent, ils ne savent pas marcher, leur corps ne croit qu’à l’élan.Plus
