Ils ont entre 4 et 15 ans lorsqu’ils consultent le psychothérapeute Fernando Bayro-Corrochano, le cabinet se situe entre les anciens locaux de Charlie Hebdo et Le Bataclan… Fernando utilise en autre le dessin pour les aider à dépasser les traumatismes de la violence subie. Beaucoup de rouge, beaucoup de noir. Et cette question sous jacente adressée aux adultes : Comment avez-vous pu laisser faire ça ?
Vous reconnaîtrez facilement l’œuvre du plus jeune, 4 ans lorsqu’il fit le dessin lors des séances avec Fernando. Sa tante l’a protégé de son corps dans la voiture qu’elle conduisait devant Le Petit Cambodge et Le Carillon. Les terroristes leur ont tiré dessus. Sa mère a réussi à le confier à des inconnus réfugiés dans le supermarché d’à côté, puis elle a porté secours à sa sœur qui a malheureusement succombé à ses blessures.
Un enfant de 7 ans se rassure en dessinant en séance le système de sécurité mis en place pour que l’attaque du Bataclan ne se produise plus.
Une petite de 10 ans, victime de crises d’épilepsie depuis le Bataclan, cherche à dessiner la réponse à sa question : » Qu’est-ce qu’ils ont dans leur tête ?! ». Elle dessine sur 3 séances, d’abord au crayon à papier. Puis elle repasse ses personnages à l’encre de Chine. Excepté les victimes dans la salle. Pourquoi ? Demande Fernando. » Ce sont des disparus « , répond la petite. Comptez, elle en a dessinés exactement 131.
Un jeune de 11 ans qui n’arrête pas de pleurer, dessine la liberté qui fait bouclier.
Dessins et analyses ont été gracieusement imprimés par l’imprimeur pris en otage par les terroristes en fuite.
Mis en place sur des couvertures de survie par la galeriste Rachel Hardouin, cette exposition est à voir à La mairie du 10ème jusqu’au 28 novembre.
Accueillie par Laurence Patrice, élue du 10ème et en charge de la mémoire à la mairie de Paris.
Un ouvrage rassemble les dessins faits dans le cabinet de Fernando. Ainsi que leurs analyses.








