L’éponge vibratoire, ce que la nuit révèle

Quand on me regarde, on voit une femme…pourtant je suis aussi une éponge. Une éponge vibratoire.

Je rentrais dans ma petite maison auvergnate à la nuit tombée, les lumières du village étaient éteintes, le chemin se faisait chaotique sous mes pieds mal assurés, le faiseau de ma lampe tremblotait. Arrivée devant ma porte, je croisais le regard de l’herbe qui pousse le long du bras du Bouddha de pierre qui garde l’entrée. C’était la nuit, il faisait noir, mais l’herbe voulait être vue, elle était toute dépliée, toute vibrante et ondulante, elle n’était plus simplement verte, elle me montrait ses fleurs invisibles et colorées. Je la saluais.

Ce n’est que le lendemain matin, quand j’ai peint ce tableau, que j’ai compris à quel point nous avions conversé.

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