
Anne Vassivière travaille un style vif et acéré. Son roman Parties communes a initié la collection « Point G » dirigée par Octavie Delvaux. Elle est également l’autrice de 122, rue du chemin vert, roman truculent conçu comme un hommage à la littérature érotique et à ceux qui la publient. Elle a collaboré à plusieurs recueils de nouvelles à La Musardine et à Hold Up 21 des éditions Anne Carrière, et contribue régulièrement à des articles dans des revues littéraires. Particulièrement sensible à ce que le corps dit de nous, elle se régale du symbolique caché dans les méandres de l’existence. Son amour du théâtre lui a donné le goût des mots qui claquent dans la bouche. Elle est membre du jury du Prix Rive Gauche du Roman Français et de celui de la Nouvelle Parisienne. Elle siège au conseil d’administration de la Maison des écrivains et de la littérature.
« J’ai grandi dans le Massif Central au sein d’une famille marquée par de forts modèles féminins aux parfums de lait fumant, de blés mûrs et de charbon.
Des études de langues m’ont donné le goût des mots. La succulence rock’n’roll de Shakespeare, la structure rassurante de l’allemand, la généreuse rondeur du russe.
Théâtre, peinture et poésie furent mes premières amours artistiques.
Je leur suis restée fidèle.
Chez Chéreau, Koltès, Klimt, Rossetti, Bashung, Baudelaire, on rencontre la même magie, celle qui fait vibrer nos âmes saisonnières.
La saveur des lettres manuscrites portées par le facteur, me manque.
Il fait partie des visages du passé que je n’ai jamais oubliés.
Ma main laboure de vilaines feuilles de papier qu’on appellerait mauvaises herbes si elles vivaient dans un jardin. »
